Les Amis du Vieux Blois se sont lancés dans un inventaire photographique du patrimoine de la ville afin de faire un état des lieux de l’existant.

L’Association pour la protection du Vieux Blois et de ses environs – plus couramment nommée « Amis du vieux Blois » ont fait le bilan de l’année 2017 lors de leur assemblée générale. Avec six conférences, une sortie au château des Grotteaux à Huisseau-sur-Cosson, une à Selles-sur-Cher, une autre à Meusnes pour découvrir le pont-canal et un pique-nique en bord de Cher, les 230 adhérents ont été bien occupés ! 2018 sera de la même trempe puisque l’association qui a commencé en 2017 à travailler sur le projet Saint-Vincent de Blois maintiendra sa vigilance. « Nous ne sommes pas contre le projet commercial, puisque nous pensons qu’une ville doit évoluer pour vivre. Nous souhaitons que ce soit fait dans le respect de son identité », affirment Christian Nicolas, le président et Jean-Paul Sauvage, le vice-président de l’association. A ce titre, ils s’assureront que les transformations mettent en valeur le passé de la ville et ne détruisent pas des éléments importants de son histoire. « On n’a pas le choix, on doit être dans le projet Saint-Vincent c’est pourquoi nous avons créé un groupe de travail sur le carré Saint-Vincent, appuie Jean-Paul Sauvage, et à ce titre j’approuve totalement la création de la commission citoyenne où une personne de l’association est présente. On va surveiller l’évolution des travaux et notamment les futures fouilles archéologiques. Il ne faut pas oublier que dans de nombreux livres sur cet endroit, on parle d’un aqueduc souterrain. Les fouilles révéleront-elles sa présence ? Et quelles suites seront données à cette découverte ? » L’association souhaite aussi que l’aspect aquatique de ce patrimoine soit mis en valeur. Les Amis du Vieux Blois s’intéressent aussi aux fontaines, et notamment à la fontaine Corbigny, toute proche de la poste. « Cette fontaine a été mise en place en 1805 à la demande du baron Louis de Corbigny, préfet de Loir-et-Cher. Elle a été dessinée par l’architecte départemental Alexandre Pinault et décorée par la femme sculpteur blésoise Julie Charpentier, qui a réalisé un bas-relief allégorique du département, surmonté de deux têtes de bronze représentant à droite la Loire, et à gauche le Cher. Elle a eu différents emplacements successifs de celui qu’elle occupe actuellement. »

Radiographie du patrimoine blésois

« On ne protège bien que le patrimoine que l’on connaît ». C’est de cette affirmation que l’association a lancé une « radiographie du patrimoine blésois ». « Le but est de faire un état des lieux et d’aboutir à une conscience et à une protection des éléments qui font l’identité et l’héritage patrimonial de la ville. Après avoir quadrillé la ville en secteurs, des équipes iront sur le terrain et prendront des photos pour montrer ce que chaque zone comporte de points positifs et négatifs. Pour les points positifs, il faudra les surveiller et les mettre en valeur, pour les points négatifs nous proposerons des solutions », argumente Jean-Paul Sauvage. Une fois ce travail d’inventaire photographique terminé, les résultats seront montrés au conseil municipal, à l’architecte des Bâtiments de France et à la conservatrice des Monuments historiques. « Notre association n’est pas faite pour les élus mais pour ceux qui les élisent », cite le président Christian Nicolas.

Anne RICHOUX